Les Premiers Dirigeables et les Débuts de la Conquête de l'Air

 

  Après plusieurs années de travail acharné et d'expériences secrètes, le Comte Ferdinand von Zeppelin révèle enfin aux yeux du monde le premier exemplaire de ses fameux aérostats dirigeables : le Konstanz, inauguré en grande pompe (et en présence de son altesse impériale le Kaiser Guillaume) au bord du Lac de Constance, non loin du Château de Köenigsberg. A priori, le Konstanz est un dirigeable civil, strictement destiné au transport de passagers, mais le Comte lui-même ne cache pas son intention de produire des versions militaires de son invention (versions qui sont en réalité déjà conçues et testées depuis plusieurs années). Dans les mois qui suivent, l'Allemagne se dote d'une flotte non-négligeable de dirigeables de transport ou de plaisance, dont les secrets de fabrication demeurent (pour le moment) un secret bien gardé. De son côté, la France, inquiète de voir son vieil ennemi s'assurer la suprématie des airs, consacre des sommes de plus en plus importantes aux recherches aéronautiques de l'ingénieur Clément Ader (voir ci-dessous).

 

  Ces premiers modèles de dirigeables zeppelins civils sont dotés d'une armature d'aluminium et propulsés par un moteur thermique ou électrique. Le "zeppelin typique" mesure environ 120 mètres de long et peut monter à une altitude de 400 mètres. Sa vitesse de croisière est d'environ 50 à 60 kilomètres à l'heure. Il nécessite un équipage d'une quinzaine d'hommes et peut transporter une vingtaine de passagers. En quelques années, des modèles plus gros (pouvant atteindre ou dépasser 200 mètres de long), plus performants (dotés de moteurs vulcaniques) ou plus luxueux (véritables paquebots des airs) verront le jour.

 

  Grâce à sa formidable avance technologique, le Comte Zeppelin détient un monopole de fait sur la fabrication, la maintenance et l'utilisation des dirigeables. La société des Conquérants de l'Air, qu'il contrôle totalement, est (et entend bien rester) la seule organisation capable de former des pilotes, des ingénieurs et des mécaniciens aéronautiques réellement compétents et a d'ores et déjà conclu plusieurs accords avec diverses compagnies européennes et américaines désireuses de se lancer elles aussi dans la grande aventure des voyages aériens. Bientôt, ces compagnies proposeront des "croisières dans les airs" à un public toujours friand de nouvelles sensations… Mais la conquête du ciel ne sera pas qu'insouciance et euphorie, et, un peu partout en Europe, les états majors commenceront à s'intéresser de très près aux possibilités stratégiques et tactiques de la guerre dans les airs… La suprématie manifeste de l'Allemagne en ce domaine constituera bien sûr un vif sujet d'inquiétude pour ses adversaires traditionnels (notamment pour l'Angleterre, qui n'est plus tout à fait une île à partir du moment où ses ennemis ont la maîtrise des airs), ce qui ne manquera pas d'attiser les tensions entre les nations et d'accélérer la course à la guerre, conformément aux plans du Symposium.

 

  Parallèlement aux travaux du Comte Zeppelin et de ses ingénieurs, le Français Clément Ader et d'autres inventeurs, généralement issus de l'Academia Mecanica, poursuivent leurs recherches aéronautiques dans la direction des "plus lourds que l'air", suivant ainsi l'inspiration exprimée par Jules Verne dans les dernières lignes de son "Robur le Conquérant" (paru en 1887) : "Quant à l'avenir de la locomotion aérienne, il appartient à l'aéronef, non à l'aérostat." Ader lui-même travaille actuellement à la conception d'une machine volante appelée gyroptère, censée s'élever dans les airs à l'aide d'une énorme hélice horizontale - au mépris de toutes les lois connues de l'aérodynamique… Nul doute que ses travaux soulèvent d'ores et déjà le plus grand intérêt dans les deux camps de la Guerre Secrète.

 

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