A l’instar de ses confrères-en-littérature Jules Verne et
Herbert George Wells, le créateur de Sherlock Holmes occupe une place bien
particulière au sein de l’univers d’Uchronia puisqu’il est à la fois l’un
des inspirateurs du jeu et l’un de ses protagonistes…
Comme vous l’aurez remarqué, nos emprunts à l’œuvre de
Conan Doyle se situent surtout dans le domaine des personnages : les
lecteurs avertis auront facilement reconnu Mycroft Holmes derrière Sir Mortimer
Grey, le diabolique professeur Moriarty derrière le non-moins diabolique
professeur Barrymore et son âme damnée le Colonel Moran derrière notre
Colonel Thursdyke – tous ces personnages ayant été, évidemment,
ré-arrangés à la sauce steampunk. On peut interpréter ces
ressemblances comme un simple hommage au créateur de Sherlock Holmes ou, à l’intérieur
du jeu, comme une sorte d’écho psychique entre notre monde et celui d’Uchronia,
entre la fiction imaginée par le véritable Conan Doyle et les événements
" réellement vécus " par son alter ego uchronique… De
fait, à l’époque de départ d’Uchronia (1890), les aventures de Sherlock
Holmes n’en sont qu’à leur début et aucun des personnages cités ci-dessus
n’a encore été imaginé par leur auteur : suivant une logique toute
uchronique, c’est peut-être Sir Mortimer qui inspirera à Conan Doyle le
personnage de Mycroft, et non l’inverse…

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DOCTEUR ARTHUR CONAN DOYLE
Vocation : Touche-à-tout
Atouts :
Adepte du Magnétisme, Athlète Accompli,
Compétences Médicales, Constitution Robuste, Esprit Intuitif, Sang-froid
Exceptionnel, Sens de l’Observation, Talents de Conteur.
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Note : En dehors de leur caractère strictement
littéraire, les Talents de Conteur du Dr Doyle peuvent l’avantager dans
diverses situations, notamment pour briller en société.
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En 1890, Arthur Conan Doyle a 31 ans et exerce la
médecine à Londres, où il s’est récemment installé avec son épouse,
après un séjour à Vienne où il a reçu une formation d’oculiste,
spécialité qu’il pratique désormais – du moins en théorie car ses
patients sont fort peu nombreux, lui laissant suffisamment de temps pour se
consacrer à sa carrière littéraire naissante mais aussi à ses activités
plus secrètes… Car, dans le monde d’Uchronia, le créateur de Sherlock
Holmes est bel et bien un agent du Club, et ce depuis 1888, ayant été recruté
suite à son implication (en tant qu’enquêteur amateur) dans " l’affaire
de Bermond Hall ", une étrange histoire de disparition liée aux
expériences du professeur Barrymore sur la Quatrième Dimension et le transfert
de la matière. Le récent voyage de Doyle à Vienne avait pour véritable but
de l’initier non à l’ophtalmologie mais aux secrets de l’hypnose et du
magnétisme, auprès du vénérable professeur Hesselius. Doté de cette
nouvelle (et précieuse) compétence, il sera bientôt considéré par les
supérieurs du Club comme un expert en matière d’hypnose, de magnétisme et
de phénomènes médiumniques.
Mais qu’en est-il de sa carrière littéraire ? Pour
le moment, Conan Doyle n’a publié que deux récits de Sherlock Holmes –
" Une Etude en Rouge " et " Le Signe des
Quatre " ; s’ils ont remporté un certain succès, ils sont
loin d’avoir apporté une véritable célébrité à leur auteur. Dans notre
monde, l’extraordinaire " phénomène Holmes " ne se
déclenchera qu’en 1891, avec la publication dans le très populaire Strand
Magazine de plusieurs courtes nouvelles mettant en scène le célèbre
détective (dont le célèbre Un Scandale en Bohème) : dans le
monde d’Uchronia, les activités secrètes de Conan Doyle l’empêcheront
peut-être de connaître la gloire littéraire – à moins qu’elles n’orientent
son inspiration vers des horizons insoupçonnés. N’oublions pas que le
créateur de Sherlock Holmes fut aussi celui du Professeur Challenger, l’homme
qui découvrit le Monde Perdu et perça les mystères de l’Invisible…
L’idée de faire d’Arthur Conan Doyle un spécialiste de
la médiumnité et du magnétisme ne sort pas de nulle part et constitue une
fois de plus le reflet uchronique d’événements survenus dans la véritable
existence de l’écrivain – mais bien plus tard. C’est, en effet, durant la
première guerre mondiale, suite à la mort de son fils, que Sir Arthur s’immergea
dans le spiritisme, doctrine à laquelle il s’intéressait depuis plusieurs
années " en simple curieux " et dont il devint finalement
un des plus ardents défenseurs, mutipliant les essais et les conférences dans
le but de convertir le grand public à cette nouvelle forme de foi et d’espérance
en l’au-delà. Ces activités l’amenèrent parfois à démasquer quelques
charlatans mais aussi à apporter son crédit à quelques mystifications – la
plus célèbre d’entre elles restant l’affaire des photographies des fées
de Cottingley (1915).
Dans le monde d’Uchronia, le Dr Doyle va également devenir
un expert en matière de phénomènes psychiques mais de façon beaucoup plus
confidentielle (appartenance au Club oblige…) et beaucoup plus tôt (dès
1889, suite à sa formation auprès du professeur Hesselius). Sa vision de la
médiumnité sera également beaucoup plus " scientifique "
que dans la vie réelle : loin d’être un prosélyte enthousiaste, le Dr
Doyle d’Uchronia considère la " philosophie " spirite
comme un écran de brume masquant une réalité infiniment plus complexe,
méritant d’être explorée jusqu’à la limite des possibilités humaines
– devenant finalement un véritable " Challenger " de l’inconnu…
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